L’Amant de Marguerite Duras

L'Amant de Marguerite Duras

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L’amant de Marguerite Duras est une sorte d’autobiographie de l’enfance et de l’adolescence de l’auteur. Entre conflits avec sa mère et son entrée dans une école d’Indochine, la jeune fille tombe amoureuse d’un homme Chinois de douze ans son aîné qui l’initiera à l’amour…
Vous connaissez certainement le film de Jean-Jacques Annaud, avec Catherine Deneuve sorti en 1992.
145 pages aux éditions de Minuit

Résumé de L’Amant de Marguerite Duras

Roman autobiographique mis en image par Jean-Jacques Annaud, L’amant est l’un des récits d’initiation amoureuse parmi les plus troublants qui soit. Dans une langue pure comme son sourire de jeune fille, Marguerite Duras confie sa rencontre et sa relation avec un rentier chinois de Saigon. Dans l’Indochine coloniale de l’entre deux-guerres, la relation amoureuse entre cette jeune bachelière et cet homme déjà mûr est sublimée par un environnement extraordinaire. Dès leur rencontre sur le bac qui traverse le Mékong, on ressent l’attirance physique et la relation passionnée qui s’ensuivra, à la fois rapide comme le mouvement permanent propre au sud de l’Asie et lente comme les eaux d’un fleuve de désir. Histoire d’amour aussi improbable que magnifique, L’amant est une peinture des sentiments amoureux, ces pages sont remplies d’un amour pur et entier. Ce roman vaudra un succès conséquent à Marguerite Duras.

Extraits de L’Amant de Marguerite Duras

Lisez quelques extraits de L’Amant de Marguerite Duras :

Cet amour insensé que je lui porte reste pour moi un insondable mystère. Je ne sais pas pourquoi je l’aimais à ce point là de vouloir mourir de sa mort. J’étais séparée de lui depuis dix ans quand c’est arrivé et je ne pensais que rarement à lui. Je l’aimais, semblait-il, pour toujours et rien de nouveau ne pouvait arriver à cet amour. J’avais oublié la mort.

Il devient brutal, son sentiment est désespéré, il se jette sur moi, il mange les seins d’enfant, il crie, il insulte. Je ferme les yeux sur le plaisir très fort. Je pense : il a l’habitude, c’est ce qu’il fait dans la vie, l’amour, seulement ça.

On s’était trompé. L’erreur qu’on avait faite, en quelques secondes, a gagné tout l’univers. Le scandale était à l’échelle de Dieu. Mon petit frère était immortel et on ne l’avait pas vu. L’immortalité avait été recélée par le corps de ce frère tandis qu’il vivait et nous, on n’avait pas vu que c’était dans ce corps-là que se trouvait être logée l’immortalité. Le corps de mon frère était mort. L’immortalité était morte avec lui. Et ainsi allait le monde maintenant, privé de ce corps visité, et de cette visite. On s’était trompé complètement. L’erreur a gagné tout l’univers, le scandale.