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Marie est folle de son amant, l’homme marié Eli. Voyant qu’il ne quittera pas sa femme pour elle et qu’en plus il la trompe avec une jeune étudiante, elle décide de cesser ce cercle vicieux et décide de le tuer en cinq repas… La vengeance est un plat qui se mange froid…
Sachez que Tiffany Tavernier est la fille du réalisateur Bertrand Tavernier et est en plus d’être auteure, scénariste et réalisatrice pour le cinéma.
136 pages aux éditions du Seuil
Résumé de A table ! de Tiffany Tavernier
Marie rencontre Eli, un jour banal dans un lieu banal. Plus elle l’aime, plus elle s’enfonce là où le sexe et l’attente règnent en maîtres : chair archaïque, jouissance. Cela pourrait en rester là, mais dans cette obsession-peau, Marie décide de tuer son amant. En cinq repas. La nuit venue, dans sa cuisine, elle plonge ses mains dans les beurres et les pâtes. Face à la somptuosité des mets, Eli est dérouté : est-ce le goût de cette farce sublime qui rend soudain Marie plus attirante ? Ou cette façon bien à elle de l’amener plus loin qu’il n’étaient jamais allés ensemble ? Jeux de la bouche et de la mort : Marie ira-t-elle jusqu’au bout ? Dans ce récite mené au fil du couteau, Tiffany tavernier lève un pan de l’imaginaire féminin qu’on n’a jamais fini de découvrir, entre l’attirance et l’effroi. l’écriture est à l’image de l’ogresse qui se révèle ici à travers la cuisine : concise et crue.
Extraits de A table ! de Tiffany Tavernier
Retrouvez quelques passages du roman érotique A table ! de Tiffany Tavernier :
La façon qu’Éli a de porter à ses lèvres le bol qu’elle lui tend la bouleverse. Ce mal qu’elle est obligée de lui faire… Cuillère après cuillère, il avale poliment, le front plissé, cherchant, sans le trouver, un sens à ce dîner surprise. Sanchez ne remarque rien, ni Julia, trop heureuse de retrouver « sa » Marie qui, soudain, se lève pour débarrasser. Elle contourne Éli, lui effleure la nuque. Il ne réagit pas, se tourne vers Frédéric et, très sérieux, demande si l’illisibilité des factures Telecom cache un quelconque sens commercial. Frédéric éclate de rire. Marie sort.
Il s’amuse à la contempler, si inquiète. Comme il a été con de vouloir rompre ! Marie l’aime d’un de ces amours qui fait du bien. Il l’attire à lui. Ce soir, pas question de coups. Il n’a plus la force, même si l’idée de la fesser l’excite fort. Marie ferme les yeux, ensevelissant en elle le souvenir du poison. Elle s’approche de son visage, se met à le lécher. Il aime sur sa peau le contact de cette humidité. Elle tire légèrement sur le décolleté de sa robe, en sort l’un de ses seins.
– Bois, prends.
Il tète, il aspire. Marie a un peu mal, mais de cette douleur d’épine qui stimule le désir. Il laisse sa bouche dériver sur la mamelle, en secoue le téton comme pour en tirer la dernière goutte. Il l’étreint enfin, a pour Marie un regard d’une infinie gratitude. Alors, elle se dénude devant lui, le chevauche, se cale sur son ventre.