Acheter sur
Second titre de la saga érotique très célèbre Emmanuelle, nous retrouvons la jeune femme et son mentor sexuel Mario qui continue son initiation sexuelle… L’arrivée d’une jeune femme nommée Anna Maria dans le duo mettra beaucoup de piment à leurs aventures…
A la base, le premier et le second tome de la série sont un seul ouvrage.
336 pages aux éditions Belfond
Retrouvez le premier tome Emmanuelle ici.
Résumé de Emmanuelle tome 2 : L’antivierge d’Emmanuelle Arsan
Bien que l’ensemble ait été conçu à l’origine comme un seul ouvrage, Emmanuelle 1 et Emmanuelle 2 ont été séparés au gré des publications, et le deuxième volume a souvent été occulté. Un large public peut enfin redécouvrir cet ouvrage qu’Emmanuelle Arsan entame par une déclaration claire et nette : « J’appelle vierge la femme qui n’a fait l’amour qu’avec un seul homme. » Dans ce deuxième volet d’initiation érotique, il est plus que jamais question de se donner, et de se donner à plusieurs, car « l’amour d’aimer est ce qui fait de vous la fiancée du monde ». Mario, l’initiateur d’Emmanuelle, invite cette dernière à mener plus loin sa mission érotique, à vivre de nouvelles expériences et à démultiplier le nombre de ses partenaires. Il lui propose des situations de plus en plus insolites, de l’exhibitionnisme masturbatoire au « festival de la volupté » (une orgie) en passant par la prostitution volontaire au sein d’une « maison de verre » futuriste. Emmanuelle et Mario rencontrent la jeune et sage Anna Maria Serguine, et à travers cette nouvelle figure que les deux amants vont progressivement faire entrer dans leur jeu, c’est d’une véritable conversion érotique qu’il s’agit. Anna Maria est croyante, vierge et récalcitrante, et Emmanuelle est amoureuse d’elle. L’ardeur érotique gagne Anna Maria, et le roman conclut au triomphe du « trio heureux » contre l’exclusivité du couple.
Extraits de Emmanuelle tome 2 : L’antivierge d’Emmanuelle Arsan
Découvrez quelques passages erotiques d’Emmanuelle tome 2 : L’antivierge d’Emmanuelle Arsan :
L’AMOUR D’AIMER EST CE QUI FAIT DE VOUS LA FIANCÉE DU MONDE
Nous qui mourrons peut-être un jour, disons l’homme immortel au foyer de l’instant.
SAINT-JOHN PERSE, Amers– Anna Maria Serguine.
Mario avait fait chanter à n’en plus finir le «i» du prénom, sur une note haute, isolée, qui donnait au reste des syllabes un ton de confidence, calfeutré et tendre.
La jeune fille restait assise au volant de sa voiture. Mario lui prit la main, présenta à Emmanuelle les longs doigts sans bagues, à plat sur sa paume.
«Anna Maria», répète un écho au-dedans d’Emmanuelle, qui s’efforce de ressaisir la sensation de caresse, après la vibration florentine du «r». Des bribes de plain-chant lui reviennent, imprégnées d’encens et de cire chaude. Panis angelicus. Les genoux des filles sous la décence des jupes. Les rêveries délectables. O res mirabilis ! Les gorges qui prolongent les «i», les langues qui les mouillent de leur salive, les lèvres qui s’entrouvrent sur les dents offertes… O salutaris hostia… Emmanuelle dore d’une lumière de vitrail, venue de l’autre bout du monde, le visage inconnu, se reprochant de ne trouver, pour en annoncer la beauté, que des vocables d’écolière.
«Une pure merveille ! célèbre-t-elle en secret. D’une pureté sûre de soi, jubilante, heureuse.» Elle en a le coeur serré. Tant de grâce ne peut être qu’un songe !
– Ce sera à vous de la rendre réelle, dit Mario, et elle se demanda si elle ne venait pas de penser tout haut.
Le rire d’Anna Maria éclata, si libre de gêne qu’Emmanuelle en fut soulagée. Elle se décida à prendre la main de la visiteuse.
– Pas tout de suite, plaisanta celle-ci. Je dois être à l’heure pour le thé des dames.
Elle se retourna vers Mario, qu’elle regardait de bas en haut, comme si elle ne se l’était pas rappelé si grand. L’auto était presque à ras de terre.
– Tu trouveras bien une bonne âme pour te reconduire ?
– Via, cara, via !
Les roues patinèrent sur les pierres. Sans pare-brise, sans garde-boue, sans capote ! s’inquiéta Emmanuelle, levant les yeux vers le ciel noir. Déjà malheureuse, elle regardait s’éloigner le rêve.
– Moi qui croyais connaître ce que la terre a fait de plus beau ! Où avez-vous trouvé cet archange ?
– Quelqu’un de ma parenté, dit Mario. Elle me sert quelquefois de chauffeur.
Il s’enquit :
– Elle vous intéresse ?
Emmanuelle ne fit pas un signe.
– Elle viendra demain, annonça-t-il.
Il laissa passer un moment.
J’ignore si l’érotisme est un bien en soi. Ce que je sais, c’est qu’il donne le dégoût de la bêtise et de l’hypocrisie, le désir d’être libre et la force de le devenir. Quand la terre se fait geôle, il est la lime, il est l’échelle, il est le mot. Je ne connais pas de secret qui puisse, mieux que cette lucidité , libérer l’homme de ses plus stériles terreurs, lui apporter la chance de s’arracher à la pesanteur hercynienne pour déboucher sur l’espace sans postulat des étoiles. Et, parce que je ne veux pas qu’à l’âge des ailes, les mutilations, les prudences et les artifices des archanthropiens continuent de déterminer vos gestes, je vous adjure de faire parade de votre beauté et de vos sens, afin que ceux qui vous regardent engendrent une lignée moins laide, moins impuissante, moins crédule, moins asservie et moins obsédée de simulacres qu’eux- mêmes.